Le cimetière d’une ville standard en Suède. Une rencontre, celle d’une femme et d’un homme, la trentenaire, chacun son histoire, elle la tombe de son mari, sans enfant, lui celle de ses parents. Benny est agriculteur, s’occupe de vingt-quatre vaches et a un tracteur dernier cri, Désirée, au prénom aristocratique est une bibliothécaire amphétaminée de culture et obstinément vêtue de beige. Histoire impossible ? Mais lorsque le tic-tac de l’horloge biologique se fait entendre, l’attraction est irrésistible, physique. Les ovaires et les pieds s’aimantent et que diable si la cuisine sent l’étable et le salon digne d’un centre d’archive, le bloc de bœuf jeté sur la table en guise d’invite ou le « elle ne sait que lire des livres et parler de Lacon ». Autour d’eux gravitent d’autres personnages haut-en-couleur, l’ex –mari au regard expérimentateur, la copine victime des hommes, le copain lobotomisé, la collègue sangsue. Dans ce roman, Le mec de la tombe d’à côté, fluide, frais, truffé d’humour sarcastique, qui flaire bon la bibliothèque et la ferme, Katarina Mazetti, inspirée de sa vie personnelle, zoome sur deux mondes distincts, aux passerelles difficiles, et soulève en sourdine des questionnements entre autres d’ordre sociologique, de critique sociale et de tolérance.
A savourer d’un trait. Le groupe a apprécié.
Groupe Renaissance (novembre 2012)